Bienvenue Mathieu !

Le 04 mars 2024, l’UMR Selmet à Montpellier a accueilli Mathieu Faro Sole, qui réalisera son stage de fin d’études sur l’IGP Petit Épeautre de Haute Provence.

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© Syndicat du Petit Epeautre de Haute Provence

Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

Après 5 ans à Sciences Po Bordeaux, où je suivais les cours du master « Gouvernance de la transition écologique », j’ai décidé de rejoindre le master « Agroécologie, Connaissances, Territoires Et Société » à Agro Paris Tech. J’ai choisi ce master car il me permettra d’acquérir des clés pour comprendre et accompagner la transition écologique des systèmes agricoles et alimentaires ; une transition que j’estime indispensable dans le contexte actuel de changement climatique et d’essoufflement du modèle agro-industriel. J’ai eu l’occasion, lors de ce master, d’effectuer un projet étudiant sur la transmission et l’installation des éleveurs de bovins allaitants dans le Limousin, où j’étudiais plus spécifiquement l’impact du changement climatique sur ces thématiques.

Peux-tu nous expliquer ton sujet de stage ?

Le sujet de mon stage est : « Transition agro écologique des systèmes sous indications géographiques. Une analyse de l’IGP Petit Epeautre de Haute Provence». En pratique, je vais chercher à retracer la trajectoire de l’IGP et identifier les différents mécanismes d’engagement dans la transition agro écologique, en caractérisant la structure de filière sur le temps long et en m’intéressant aux ressources mobilisées par les acteurs.

Le label « Petit Epeautre de Haute Provence IGP » a été obtenu en 2009, puis en 2010 pour la farine. L’ensemble des agriculteurs ont également le label Agriculture Biologique. L’aire de production du Petit épeautre de Haute Provence IGP, qui représente 490 hectares, est partagée entre 4 départements : la Drôme, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et le Vaucluse ; et se caractérise par une certaine altitude qui entraine des variations du climat méditerranéen, avec des étés chauds et secs et des hivers rigoureux. Le petit épeautre, grâce à sa robustesse et notamment son faible besoin en fertilisants, permet de valoriser ces sols pauvres où peu d’autres formes d’agricultures sont possibles.

Qu’est ce qui t’as poussé à candidater à cette offre de stage ?

Comprendre comment cette culture millénaire et les savoirs qui lui sont associées ont su se maintenir, et comment il est possible qu’ils s’adaptent aujourd’hui au changement climatique, m’intéresse particulièrement. Ce stage sera aussi l’occasion de voir comment il est possible de conjuguer la protection d’un patrimoine alimentaire et culturel avec les enjeux environnementaux actuels. Les entretiens avec les acteurs de la filière me permettront de découvrir la Haute Provence, un territoire marqué par une forte identité culturelle et une production typique qui ne s’inscrit pas dans les circuits de production de l’industrie agroalimentaire.

Date de modification : 18 mars 2024 | Date de création : 18 mars 2024 | Rédaction : mgg